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« Si illos comedere videres... porcis eos computares ; sique illos loqui audires, canum latrantium memorares. Barbara enim lingua penitus habetur..... »

Avant d’entrer dans l’examen de ce qui touche aux Euscariens d’il y a sept cents ans, je relève la réclamation parfaitement exacte faite par le prince Bonaparte relativement aux mots basques cités par Marinaeus Siculus. Il est juste d’ajouter que le passage a été signalé pour la première fois par M. Antoine d’Abbadie dans la notice bibliographique qui fait partie de l’Introduction aux études euskariennes de A. Chabo (Paris, 1836, in-8o, p. 38).

La brochure de M. Léopold Delisle, Note sur le recueil intitulé : De miraculis sancti Jacobi (Paris, Alph. Picard, 1878, in-8o de 14 p. ; extrait du Cabinet historique, t. XXIV, p. 1 à 9), n’est en quelque sorte que le complément d’un savant article de V. Le Clerc dans l’Histoire littéraire de la France (t. XXI, 1847, p. 272-292 : Aimeric Picaudi de Parthenai ; cantique et itinéraire des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle). V. Le Clerc avait parlé de deux manuscrits de la Bibliothèque nationale (fonds latin, n° 3550 et n° 13775, 1re partie) et de quatre manuscrits de l’École de médecine de Montpellier (nos 39, 142, 235 et 281). Ces manuscrits, du XIIe ou du XIIIe siècle, contiennent des copies ou des extraits du fameux codex de Saint-Jacques. Le manuscrit 38 de l’abbaye de Ripoll était un extrait de ce genre fait par le frère A. de Mont en 1173 ; la lettre de ce moine, dont il y a deux copies (fos 6 et 38) dans le volume 372 de la collection Baluze, contient la description complète du manuscrit qui nous occupe et qui avait été donné à l’église de Compostelle,