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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 14.djvu/139

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vers le milieu du XIIe siècle, par le pèlerin Aimeric Picaud, de Parthenay-le-Vieux, dit aussi Olivier de Yiani (village dépendant de l’abbaye de Sainte-Madeleine de Vézelai), et sa femme Giberte de Flandre.

V. Le Clerc a signalé dans les manuscrits de Paris un chapitre dirigé contre les peuples de Navarre que l’on fait descendre de trois races infidèles envoyées en Espagne par César : Nauarra, c’est-à-dire, selon l’auteur, non vera progenies. Je recommande cette étymologie aux ibéristes.

J’ai parcouru à la Bibliothèque nationale le volume 372 de la collection Baluze et les manuscrits 3550 et 13775 du fonds latin.

Le premier contient deux copies d’une liste, avec quelques extraits textuels, des manuscrits de l’abbaye de Ripoll, datée du 28 août 1649. C’est là qu’est intégralement reproduite la lettre du frère A. de Mont ; outre cette lettre et l’annonce de celle du pape Calixte, il n’y a dans le volume de Baluze, qui comprend une série de catalogues des manuscrits des abbayes de la Catalogne, aucune autre citation du manuscrit de Ripoll. Il n’est donc pas exact de dire que ce dernier manuscrit a été pris et apporté à Paris par Baluze.

Le manuscrit 3550 du fonds latin, le plus ancien des deux à mon avis, contient l’épître de Calixte, le récit de la translation de saint Jacques, le détail des miracles qui lui sont attribués, la passion de saint Eutrope, l’histoire de Charlemagne et de Roland[1], attribuée à l’archevêque Turpin[2], le petit passage sur les Navarrais, le détail

  1. Roncevaux est appelé dans ce manuscrit Runtieuallis (Les passages relatifs à Roland occupent les feuillets 78 à 88).
  2. Cette Histoire a été publiée l’an dernier, d’après sept manuscrits