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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 19.djvu/158

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cherche dans la bibliothèque de son grand-père maternel, M. Haumonté, mort en 1872 maire de la ville de Plombières, il mit la main sur un manuscrit sans nom d’auteur, sans date, d’une écriture fine, mais néanmoins fort lisible, « C’était », dit textuellement M. Parisot, « une grammaire et un vocabulaire de la langue des Taensas, avec un certain nombre de textes, et ces documents, rédigés en langue espagnole, avaient été transcrits par mon aïeul. Sans me rendre compte tout d’abord de l’importance de cette trouvaille, je m’appliquai à traduire et à coordonner la grammaire ». M. Parisot explique ensuite comment il fut amené à entreprendre « l’utilisation méthodique » des documents transcrits par son grand-père dans des circonstances sur lesquelles aucun membre de sa famille ne put le renseigner.

Quant à M. Lucien Adam, il expose qu’il a été amené à remanier, « du consentement de l’auteur », la traduction et le commentaire des textes ainsi que le vocabulaire, et dit comment il a du conseiller la suppression de quelques passages de la grammaire où « l’auteur s’était laissé aller à développer sans profit pour la science de minces incidents grammaticaux ». M. Adam se félicitait d’ailleurs de la découverte faite par M. Parisot et constatait que « les onze chants donnent sur les mœurs, les coutumes et l’état social des Taensas des renseignements inespérés ».

Dès la publication de la Grammaire taensa, certaines personnes conçurent quelques suspicions sur l’authenticité des documents trouvés à Plombières ; mais le livre fut néanmoins généralement bien accueilli. C’est seulement au mois de mars dernier que M. D.-G. Brinton, dans l’American antiquarian and oriental journal de M. St.-D. Peet