du « cancionero » publié par M. Parisot ; le « chant du mariage » entre autres est un vrai « non sens », tant il est plein d’erreurs et d’étourderies ethnographiques, botaniques et géographiques. Le calendrier est tout bonnement absurde, car ni le climat ni les cultures de la Louisiane n’ont assez changé depuis deux siècles pour justifier certaines appellations. Il est certain notamment qu’il n’y avait plus de Taensas en 1761, quand les Jésuites introduisirent la canne à sucre dans le pays.
M. Brinton rappelle que tous les écrivains disent que les Taensas parlaient le Natchez, que les noms anciennement connus de villages taensas ne se rapportent pas à la prétendue langue taensa, mais sont de dérivation chahta-muskoki. Et le savant américain conclut à une audacieuse humhuggery « fumisterie » en français.
M. L. Adam a répondu à M. Brinton par trois brochures successives. La première et la plus considérable (22 p. in-8) a pour titre : Le taensa a-t-il été forgé de toutes pièces ? Réponse à M. Daniel G. Brinton. Elle contient d’abord toute une série de lettres, fort intéressantes et d’un style tout à fait spécial. C’est en premier lieu M. le Supérieur du Grand Séminaire de Saint-Dié, à qui M. Adam avait demandé l’adresse de M. J. Parisot, son ancien élève, et qui répond, le 7 mai 1885, « ne pas savoir » à quel « diocèse » appartient « cet ecclésiastique » ; c’est ensuite M. J. Parisot lui-même qui, se trouvant « momentanément » dans sa famille et ayant appris que M. Adam avait écrit au maire de Plombières à son sujet, se met à la disposition de notre collaborateur. Huit jours après, le 19 mai, le même J. Parisot écrit qu’il est « bien fâché de ce qui arrive », qu’il n’a pas « les manuscrits », qu’il ne les