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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 19.djvu/162

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M. Parisot ajoute que le vocabulaire, incomplet, était disposé par ordre de matières ; que les textes étaient de deux sortes : « les quatre premiers de la même orthographe que le reste du document, et parmi ceux-ci, les deux derniers[1] traduits avec quelques indications grammaticales ; les sept autres, d’une orthographe et d’une écriture différentes, avec le 8, l’ü et la jota espagnole, etc, formant un fascicule distinct, et à la suite plusieurs mots, introduits par moi (M. Parisot) au vocabulaire, exprimés en espagnol ; enfin quelques notes qui ont constitué les paragraphes de la grammaire traitant de la dérivation verbale et de la dérivation nominale par suffixes ». C’est précis mais peu clair ; qu’est-ce que cet accouplement absurde du 8 (pour w anglais), de ü et de la jota ? On verra plus loin, — hahemus confitentem reum — qu’en écrivant ce que je viens de résumer, M. Parisot a probablement péché contre le huitième commandement. Il est vrai qu’il peut invoquer la célèbre définition de Suarez : « Le mensonge est une chose dite contre la pensée de celui-là même qui parle, parce que c’est celui qui est tenu de conformer ses paroles à sa propre intention, et il n’est pas toujours tenu de les conformer à l’intention de celui qui écoute ». M. Adam a obtenu, depuis, quelques informations sur M. D. Haumonté ; il en résulte que cet excellent Vosgien n’était pas aussi linguiste qu’il a plu à la piété de son petit-fils de le supposer ; que le manuscrit taensa ne pouvait assurément pas être de son écriture ; enfin, que le susdit Haumonté fournissait le logement à des baigneurs dont l’un aura peut-être laissé les papiers en ques-

  1. La fleur qui se ferme et le colibri ? (J. V.)