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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 19.djvu/163

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tion au fond de quelque tiroir. C’est sur cette hypothèse, un peu fantaisiste, que M. Adam termine sa brochure.

Dans les pages que je n’ai pas analysées, M. Adam essaie de réfuter, au point de vue scientifique, les objections de M. Brinton et de prouver que le « taensa n’a pu être forgé de toutes pièces » par le jeune et inexpérimenté taensophile de Plombières. Cette partie de la brochure me paraît assez faible : la question n’est pas de savoir si le taensa a été fabriqué ou non, mais bien plutôt si les documents relatifs au taensa se présentent avec un caractère suffisant d’authenticité, de genuineness. Ainsi posée, la question ne peut être résolue que par la négative.

L’opinion de M. Friedrich Mûller, qu’invoque M. Adam dans sa seconde plaquette : Le taensa na pas été forgé de toutes pièces ; lettre de M. Friedrich Millier à Lucien Adam (4 p. in-8), ne me paraît point probante. Si M. Parisot « dûrfte bei der Bearbeitung des Stoffes manche Willkürlichkeiten sich erlaubt haben », comment distinguer l’ivraie du bon grain, comment reconnaître le vrai « Material zur Beurtheilung des grammatischen Baues » du taensa ?

La troisième brochure du savant Président de Rennes est décisive à cet égard. La Lettre à M. Victor Henry : dom Parisot ne produira pas le manuscrit taensa (13 p. in-8), nous apprend que M. Adam n’en était pas resté sur les tergiversations et les faux-fuyants du jeune « ecclésiastique ». Il avait découvert que celui-ci était devenu l’un des Bénédictins de l’abbaye de Solesmes et il avait écrit à dom Couturier, « abbé », supérieur de M. Parisot ; dom Couturier répond, assez logiquement du reste, que, si