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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 19.djvu/165

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Tout ce qui précède est très sommairement résumé dans The kansas city review, t. ix, n° 4, nov. 1885, pp. 253 col. 2 à 254 col. 1.

Si j’interviens à mon tour, c’est que j’ai été directement mis en cause par M. Adam. Il raconte en effet, dans sa première brochure, comment il a été amené à s’occuper du taensa. En mai 1882, il reçut d’Épinal une plaquette, ayant pour titre Cancionero americano et ne portant aucun autre nom que celui de M. Fricotel, imprimeur, qui contenait le texte des sept chants publiés aux pp. 57-71 de la grammaire. M. Adam demanda le nom de l’éditeur à M. Fricotel, qui le renvoya à M. Parisot, élève du Grand Séminaire de Saint-Dié. M. Adam écrivit alors à M. Gh. Leclerc, de la librairie Maisonneuve, et, sur son avis, demanda à M. Parisot, le 8 mai 1882, les manuscrits de son grand-père pour les publier dans la Bibliothèque linguistique américaine. M. Parisot, « alors âgé de dix-neuf ou vingt ans », vint voir M. Adam, à Nancy, dans le courant de juillet suivant ; en octobre, il lui remit le manuscrit de la Grammaire et l’impression commença.

Mais ce qui avait décidé M. Adam, c’est que deux ans auparavant, en avril 1880, j’avais publié, dans la Revue de linguistique (t. XIII, pp. 166-186), sous la signature de M. J. Parisot, des Notes sur la langue des Taensas, que je présentais au public en ces termes : « La langue des Taensas est peu connue, aussi avons-nous accueilli avec empressement les documents que nous offrait M. Parisot et qu’il a bien voulu extraire pour nous de manuscrits conservés dans sa famille » ; M. Adam fait remarquer « qu’au préalable les manuscrits » en question n’avaient point été « communiqués à la rédaction » de la Revue.