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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 19.djvu/166

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Bien que je n’hésite pas à l’occasion à reconnaître mes torts, à avouer les imprudences dont je suis coupable, je pourrais répondre à M. Adam qu’autre chose est de publier un livre avec son nom et par conséquent sous son patronage ou d’insérer dans un journal que l’on dirige des documents communiqués ; mais le simple exposé des faits montrera que je n’ai point agi tout à fait à l’étourdie et que j’ai pris quelques précautions.

Au commencement de l’année 1880, la lirairie Maisonneuve reçut par la poste un manuscrit de six feuillets intitulé Fragments de littérature tansa, envoyé par M. J. Parisot, rue Stanislas, 37, à Plombières (Vosges). Ce manuscrit me fut transmis, avec prière de l’utiliser pour la Revue de linguistique. Après l’avoir examiné, j’écrivis à M. Parisot une lettre dont je n’ai point gardé copie, mais dont on devinera le contenu par sa réponse, qui comprend huit pages et que je copie ci-après intégralement :

Monsieur,

Je vous transmets les renseignements que vous me demandez au sujet des Fragments de littérature Tansa, et je tâcherai de répondre à vos demandes de la manière la plus satisfaisante qu’il me sera possible.

D’abord sur la langue Tansa :

Je ne connais aucun ouvrage sur cette langue et ne possède que quelques principes de grammaire, une assez nombreuse liste de mots, deux chansons ou récits, et la traduction du Pater, de l’Ave et du Credo que vous avez entre les mains. Mais il est nécessaire de vous dire d’où viennent ces pièces.

Mon grand-père, mort depuis huit ans déjà, aimait à s’occuper de linguistique, et c’est parmi ses livres et ses cahiers que se trouvaient ces notes. Lui-même n’y avait pas prêté beaucoup d’importance, car