tive que nous trouvons dans les radicaux yaiki « se lever », yarraiki « suivre », eduki « tenir », etc., qui est, sans doute, identique au ki adverbial : ederki « bellement ». Le préfixe, là encore, indique le mouvement objectif, le rapport extérieur, et le suffixe la relation intime, le mouvement subjectif.
On a vu plus haut qu’un nombre important de radicaux verbaux basques, la plupart disyllabiques, ont une voyelle initiale qui ne paraît pas organique, e le plus souvent. Cette hypothèse résulte de comparaisons de mots comme les suivants : igan, igo « monter », ago ou go « plus », ga ou gar ou goi « sur, en haut ». Il m’est venu l’idée d’étudier quelques-uns de ces radicaux, de voir s’ils correspondent bien à d’autres radicaux sans voyelles prosthétiques, de rechercher quelle peut être la signification de la racine commune, et le rôle de la voyelle adventive. Je choisis les radicaux en ek, eg, ik, etc., d’une part et ceux en am, em, etc., de l’autre. Je ne donne que les radicaux principaux, sans tenir compte des dérivés secondaires.
A. En ek et eg, je signalerais : egal, hegal « aile », ega-n « voler », egar-ri « soif », egi, hegi « crête, bord, coin », egia « vrai », egi-n « faire », egoa, hegoa « le vent du sud », ego-n « demeurer », egor ou