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Les formes basques pour deux : be-r et hi-r s’expliquent par la généalogie suivante :

pouce doigt
go - or deux, baghirmi-bagha
o - ri haut-Nil
hi - la un Mandé-toma et mandé wei
be - r deux bantou
be - r baghirmi-abaka
hi - Mandé-bérésé
hi - (dans mé-hiré)

On voit ainsi que les formes basques pour deux : be-r et hi-ru se relient directement : la première à be-r du bantou et du baghirmi, la seconde à go-r, o-ri hi-la et hi-ré du baghirmi, du haut-Nil, du mandé.

Observons que, à lui seul, le baghirmi offre le parallèle des deux formes pour deux du basque : be-r et hi-ru. En effet, il fournit le parallèle de be-r par une forme exactement semblable et le parallèle de hi-ru dans go-r, dont hi-ru ne diffère que par l’adoucissement en h de g de go-r.

Quatre

Ce nombre s’exprime, en basque, par la-u et la-ur, cette dernière la plus complète.

Dans toutes les langues (ou bien peu s’en faut) quatre est constitué au moyen d’une soustraction : un à re- tirer de la main, soit de cinq. Comme, d’autre part, main s’exprime par un, soit une (main), cette dernière valeur le plus souvent sous-entendue, la forme ordi-