Pour ce nombre, le basque offre deux aspects : bor et bo-st.
Nous avons déjà expliqué la forme bo-r à propos de l’examen de la composition de l’expression pour quatre.
Toujours main, soit cinq, est donné par une forme dont la signification intrinsèque est « une », pour vouloir dire : main.
Or, à propos de « un », nous avons cité les formes :
ke | - | tai |
pe | - | le |
pe | - | ra |
mo | - | ri |
mo | - | si |
bo | - | si |
De même que bo-r est l’équivalent de pe-ra et de mo-ri, bo-s, de bo-s-t, est l’équivalent de mo-si et de bo-si.
Ainsi, bo-s veut dire « une » soit main, de même que bo-r. Le t final de bo-s-t est une unité t (doigt) identique au t de ke-tai. Par suite bo-s-t s’analyse en : main-une, soit une main.
Cette formation de main : bos-t, par bos « une » et t, me donne à penser que bos a pris le sens de main et non plus de une. Ce sens serait résulté du fait que bo, qui signifie « doigt » aurait constitué son pluriel par l’adjonction, à bo, d’un élément d’unité s, qui serait devenu un indice de pluriel. Ainsi bo, doigt,