accru d’un indice de pluralité s, aurait pris la valeur : doigts, les doigts, d’où le sens : la main.
Il est à noter que le procédé de constitution du pluriel par l’adjonction, à la forme du singulier, d’un indice unitaire, d’une valeur d’unité, est, tout à la fois extrêmement fréquent et absolument logique. C’est une addition au moyen et par suite de laquelle le singulier, augmenté d’une unité, devient une pluralité.
Toujours, les expressions pour six, sept, huit et neuf sont composées ; autrement dit, sont constitués par l’emploi, le plus ordinairement au moyen du procédé de la juxtaposition, des formes déjà établies pour exprimer les valeurs de un à cinq.
Constatons, tout d’abord, que les vocables basques pour indiquer les valeurs six, sept et huit, ont un seul et même début par « s ». Ainsi l’on a :
se-i | six |
sa-s-pi | sept |
so-r-tsi | huit. |
Les bisyllabes : sei, sas et so-r nous apparaissent comme exprimant, toutes trois, une même valeur deux, celle de deuxième main. Il est, en effet, d’accord avec le procédé de comput sur les doigts d’entamer la deuxième main, quand il s’agit des nombres supérieurs à cinq, à la première main.
Essayons de mettre en lumière cette valeur « deux », dans les formations se-i, sa-s et so-r et ce, au moyen des rapprochements suivants :