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Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/236

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232 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.

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à la découverte des lois de la nature, ne figurent-elles dans la science que par leur forme homogène, c’est-à-dire en tant qu’elles se réduisent à des relations mathématiques ; elles lui échappent, au contraire, par leur contenu empirique, réfractaire aux vaines analyses de l’entendement. La causalité du phénomène est intimement liée à sa qualité comme elle, elle est une synthèse confuse et obscure, « impénétrable liaison d’éléments inaccessibles (p. 5) ». Aussi de telles synthèses sont trop complexes pour êtr.&iTœuvre de l’esprit leur richesse même et leur hétérogénéité, comparées à la pauvre et vide homogénéité des synthèses quantitatives, dénotent leur valeur objective, et prouvent qu’elles sont l’œuvre des choses. C’est pourquoi notre auteur croit devoir, à l’exemple de Kant chercher la causalité « intelligible » au-dessus des phénomènes, en dehors de la série homogène qu’ils forment dans l’espace et le temps, et que seule connaît notre science ; en un mot, dans les choses en soi que ces phénomènes hétérogènes traduisent dans notre sensibilité, et qui sont le principe de leur hétérogénéité. « La forme synthétique d’un jugement quelconque est donc a priori le signe le plus sûr que le rapport qu’il consacre se.fonde par quelque endroit sur la nature des choses ; car méritât-elle, par sa nécessité et son universalité, d’être ramenée à l’unité synthétique d’une catégorie, comme Kant l’a prouvé de la causalité, encore faut-il,, à moins de proclamer contre toute évidence l’indifférence absolue du sensible, que sa diversité, toute confuse qu’elle soit, se prête à recevoir les déterminations qu’y introduit notre esprit, et qui y réussissent ou y doivent réussir sans aucune exception (p. 295). » ` On ne peut se dissimuler la portée et la gravité de ces assertions. L’auteur semble ici réduire l’entendement à une faculté logique et analytique, et placer le principe de tout jugement synthétique, non plus dans la raison, mais dans les choses les relations objectives des phénomènes « répugnant d’une manière manifeste à se laisser réduire aux formes ordinaires de l’identité », il faut bien « qu’elles aient ailleurs aussi que dans l’esprit le fondement de leur constance et de leur nécessité ». « Elles dérivent tout droit de la nature des choses, et non des constructions logiques de l’esprit (p. 294). » i. Critique de la liaison pure, 9e section de l’Antinomie de la raison pure Remarque finale de la solution des antinomies mathématiques et préliminaire de la solution des antinomies dynamiques.