Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/81

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L. weber. – L ’évolution, ses rapports avec la lznguzstiq.zce Tt tions continues, à l’étal de signe de la pensée .humaine. Voici ses conclusions résumées

̃ « Le problème do l’origine du langage n’est, à aucun égard, un problème linguistique. •

« L’origine du langage, en "tant que faculté de la parole articulée^ est un chapitre d’anatomie"comp’aré,e.

« L’origine’ du’langage, en tant qu’exercice rudiinentaire de ladite faculté, est chapitre d physiologie pure.

«’ L’origine du -langage, envisagé comme le simple réflexe dîune excitation intérieure, est exclusivement du ressort de la psycho-physiologie. ̃

« L’origine du langage, en tant que réflexe externe perçu par l’oreille d’un autre sujet et provoquant chez’ lui une excitation de même nature que celle qui ra’pi’ovoquéJuî-même, relève également de la psycho-physiologie.

̃ ’« L’origine1 du langage, en tant qu’exprimant non plus une émotion actuelle, niais’un état d’âme’ antérieur perçu par la’ conscience et revivifié par la mémoire, est, tout uniment, l’histoire du développement, dans l’animal humain, de la conscience et de la personnalité ; eri d’autres termes, .c’est l’.histoire d’un processus psychologique. . •

«• Et, comme tous ces procédés rentrent l’un dans l’autre, il est parfaitement exact’ – encore que toutes les langues soumises à notre e observation actuelle soient des nomenclatures, apprises – de dire que le langage humain -est l’œuvre, non de l’homme, mais de. la. nature » (p. M), ~K’

Que le problème de l’origine n’ait rien de commun avec la linguis- • tique, cela est évident, dii moment qu’on le pose de cette manière, car cela revient à dire d’abord que ce qui n’est pas encore le langage humain, ce qui n’est qu’émission vocale sans signification d’idées, n’appartient pas à la science du langage humain et, ensuite, que l’établissement d’un rapport sur gêneris entre le mot et l’idée, c’est-à-dire l’objet du problème psychologique de la signification, n’est pas l’objet de la linguistique, puisque cette science, par définition, ̃ admet ce rapport comme fait fondamental et accompli, étudiant les s langues, non la faculté du langage.

En d’autres fermes, si l’on assimile l’évolution du langage au mouvement d’un mobile sur la ligne idéale du temps, depuis un point ~t origine A jusqu’à un point’B marquant lalimite extrême de notre °.