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Page:Revue de métaphysique et de morale, 1898.djvu/142

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J. LAGNEAU.FRAGMENTS.

lité, unité, continuité, infinité, indivisibilité, impénétrabilité ne sont que des rapports à la pensée, mais à la pensée absolue[1].

40

Le temps marque de mon impuissance, l’étendue de ma puissance.

41

La perception est l’achèvement de la représentation et la rectification des données sensibles qui résultent l’une et l’autre d’un jugement immédiat et intuitif en apparence, mais fondé sur l’habitude et sur des inférences naturelles, où la sensibilité et la volonté peuvent intervenir, par lequel nous déterminons en essence, en quantité et en qualité un objet auquel les qualités sensibles se rapportent, ou une réalité qui les constitue.

42

L’étendue système de relations entre nos sensations et les mouvements par lesquels nous pouvons nous les donner.

43

Explication des attributs de l’espace : réalité, unité, continuité, infinité, indivisibilité, impénétrabilité : concepts qui expriment le rapport de la pensée à la réalité sensible, c’est-à-dire l’intelligibilité de cette réalité. L’espace et en même temps l’étendue sont donc dans les choses mêmes tout en n’étant que dans la pensée.

44

L’espace n’est pas une forme, subjective de la pensée humaine, mais de la Pensée.

45

L’étendue est la représentation nécessaire de la loi suivant laquelle les sensations de nos différents sens sont liées d’un sens à l’autre et varient simultanément en rapport avec les variations de notre sentiment d’action musculaire.

46

Dans l’intuition l’étendue n’est que la représentation d’une loi nécessaire selon laquelle nos sensations sont liées d’un sens a l’autre et varient en rapport avec les variations du sentiment d’action musculaire. Mais nous ne pouvons arriver à connaître cette loi qu’en connaissant l’unité représentative du tout des êtres individuels considérés en tant qu’ils se déterminent en s’excluant et par

  1. Voir 42.