Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 2, 1908.djvu/19

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essentiellement spontanée, et la spontanéité, caractère essentiel du vivant, a trois formes principales : 1° l’individualité sans plus, que possède déjà le cristal ; 2° la conservation de soi dans le renouvellement incessant de sa substance, qu’on observe en outre dans le végétal ; 3° le sentiment de soi, qui s’ajoute aux deux autres formes dans l’animal.

N° 2. — Le procès vital primitif, par le Dr  Rethy, suite de l’article paru dans le n° 1. L’auteur étudie particulièrement, la vie élémentaire du cristal, d’après les recherches de Schrön, Harting, Herrera, etc. Suit une intéressante bibliographie, – La question de la paix du monde, par M. Grondijs. Étude sur la possibilité d’arriver à la suppression de la guerre par des conventions entre les États. La conclusion de l’auteur est qu’il ne saurait y avoir de société entre des États souverains et indépendants. – La chose en soi, par M. I. Bolland. Brève démonstration de la thèse fondamentale de l’idéalisme : la chose en soi, conçue comme distincte de l’esprit et s’opposant à lui, n’existe pas. — L’héroïque : un chapitre d’une doctrine supérieure de la vie, par le Dr  Beerens de Haan. Par doctrine supérieure de la vie l’auteur entend une éthique bien distincte de la morale et qui s’oppose à toute science des mœurs. Cette éthique doit comprendre à la fois une esthétique et une religion, et présuppose une métaphysique et une logique. L’héroïque est un état d’esprit dont la notion se tire de celle de la vie (spirituelle). La vie est une victoire de l’Idée (du logique) sur le chaos (l’alogique).

N° 3. — Considérations sur la logique de l’École dans Hegel et dans les logiciens allemands récents, par le Dr  Faddegon. L’auteur oppose Sigwart à Hegel et cherche à montrer que, pour être à la hauteur du temps présent, le système logique de Hegel aurait besoin d’une refonte bien plus complète que ne le croient les Néo-Hégéliens. — Sur Spinoza et le service divin, par le Dr  W. Meijer. L’auteur combat la thèse soutenue par Powel dans son livre sur Spinoza et la religion ; d’après Powell, le spinozisme serait un monisme athée. En réalité le spinozisme (et c’est ce qu’il est vraiment, une philosophie) exclut également tout service divin et toute négative de Dieu. — Le moi et le monisme psychique, par M. G. Heymans. Réponse au Dr  Der Mouw qui avait combattu la doctrine exposée par l’auteur, dans son « Introduction à la Métaphysique » (Einführung in die Metaphysik). — Le passage de l’art gothique à la Renaissance et du réalisme à l’idéalisme, par M. Pit. L’auteur examine les idées exposées par Carstanjen dans un article de la Vierteljahrschrift für wissenschaftliche Philosophie, paru en 1896 sur les facteurs du développement artistique dans les Pays-Bas au temps de la première Renaissance. L’Idée esthétique, sommeillante au moyen âge et comme dissimulée sous le symbolisme, se manifeste d’ahord par l’art réaliste du xve siècle, puis par l’art idéaliste du xvie (Michel-Ange).

N° 4. — Psychologie et logique, par le Dr  Kohnstamm. L’auteur examine et combat le psychologisme, c’est-à-dire la confusion de la logique avec la psychologie (dont Stuart Mill a donné l’exemple). Il étudie particulièrement le psychologisme sous la forme que lui a donnée Heymans dans son livre : « Les lois et les éléments de la pensée scientifique » (Die Gesetze und die Elemente des wissenschaftlichen Denkens). La position prise par Heymans est intenable et, s’il voulait être conséquent, il lui faudrait, comme à Hume, renoncer à rien dire. — La voie vers l’Idée, par le Dr  Bierens de Haan. L’Idée est la vérité de toute réalité ; pour y parvenir, ce qui est l’objet même de la philosophie, il faut comprendre qu’une conscience, agissante est primitivement une pensée qui se











pense elle-même (non autre chose qu’ellernême comme lorsqu’on dit :.je pense, donc fe suis), une pensée qui se pense ellemême n’est pas une chose qui. pense, elle ast la Peas, ée universelle prenant connaissa.nco d’elle-même.– Défense, par M. I, Pbs, En réponse à. l’article du D ? Faddegon saru dans le n° 3 (voir ctjdessus), l’au, eux prend ta défense desTféo— Hégéliens. – la. Nature, pauf M,. J. ClaV. Le respect iu’inspire avec juste raison l.’é.dtGee noderne des sciences de la nature se ihange, chez beaucoup de savants et de H’ofanes, , en respect de la nature. Mais [ : u’es.t-ce que la nature en dehors de ’esprit ?. Le respect "n’est dû en réalité [m’a l’esprit qui, , dans l’homme, prend. ooscien.ee de lui-même et poursuit son léveioppement par la science. La. nature sa fin dans l’esprit, dont elle est comme ifl : degré. inférieUiT (Wundt, E.. de Hartlann). La vraie science de la nature est i métaphysique.

THÈSES DE DOCTORAT

Thèses de M. E. Bbéhier, professeur grégé de philosophie au lycée de Laval. 3 janvier 1908.

I. La théorie des incorporels dans ancien Stoïcisme.

Exposé. La question spéciale q’ue je ’aite dans ma petite thèse fait partie ’une-, question plus générale Quelle es, t