pensée. Ces recherches, M. Bovet a entrepris d’en exposer les méthodes et les résultats. En outre il a tenu à refaire les expériences sur lesquelles ils sont basés. Et ce sont les résultats de ces longues et patientes études qu’il rapporte ici en un excellent exposé.
Guido Guidi : Recherches expérimentales sur la suggestibilité (travail du laboratoire de psychologie de l’Université de Rome (p. 48-54). — M. Guidi décrit un ingénieux appareil au moyen duquel il suggérait aux sujets sur lesquels il expérimentait (des élèves d’une école communale) une sensation de chaleur. Cet appareil lui a permis non seulement de déterminer si les sujets observés étaient ou n’étaient pas suggestibles, mais encore de mesurer leur degré de suggestibilité d’après la rapidité avec laquelle ils acceptaient la suggestion. Cette méthode, dit encore M. Guidi « peut être employée pour mettre en garde les expérimentateurs sur les erreurs dans lesquelles on peut facilement tomber, notamment dans la détermination du seuil de la sensation » (p. 57).
E. Anastay : L’origine biologique du sommeil et de l’hypnose. — La clef des rapports entre le sommeil normal est pour M. Anastay dans le fait que le sommeil normal est un sommeil partiel. Toutes les fonctions psychiques ne s’endorment pas à la fois et il en est qui restent en activité. Cet emploi du sommeil partiel est constant chez l’animal (ex. l’oiseau qui dort, perché sur une branche) et très fréquent chez l’homme. L’homme en dormant reste adapté à la perception de certains phénomènes utiles. « La catalepsie n’est donc autre chose, au point de vue biologique, qu’une tension musculaire utile, se continuant pendant le sommeil plus ou moins complet, afin de
mettre rapidement le corps en état de défense contre les agressions possibles, ou tout au moins, ce qui revient au même, afin de lui permettre de résister à une.action prolongée utile a l’organisme » (p. 11). Ainsi, ce qui constitue la veille, c’est la concentration des fonctions nerveuses en un seul faisceau, par l’attention et la volonté. Par contre, lorsque l’attention et’la volonté faiblissent, la désagrégation de ce faisceau, son partage en fonctions inutilisées (vue, goût, odorat), fonctions faiblement utilisées (ouïe et sens musculaire), et en un reste de fonctions encore plus faiblement utilisées (fonction psychique), constitue les diverses variétés du sommeil naturel que M. Anastay propose d’appeler hypnoïde, pour ne pas ie confondre avec l’hypnose généralement grossie par les hypnotiseurs, à laquelle il se rattache néanmoins par des transitions insensibles. Quant à l’origine biologique du sommeil elle tient pour M. Anastay aux circonstances dans lesquelles ont vécu les premiers organismes, aux alternatives dujour et de la n u it qui e. succédant aux brumes primitives ont déterminé le partage de l’activité vitale en deux périodes distinctes. La conséquence de la civilisation a été de remplacer l’hypnose naturelle et normale de nos ancêtres par un sommeil plus complet et plus profond, dit sommeil normal : mais ce sommeil et l’hypnose naturelle sont néanmoins tous deux des sommeils normaux., qui ont chacun leur raison d’être, et qui trouvent leur explication biologique dans les conditions cosmiques du monde primitif et les besoins de la défense personnelle (p. 76).̃ N° 30 (eléc. 1908). E. IvANorr Recherches expérimentales sur le dessin des écoliers de Suisse romande. Corrélation enlre l’aptitude au dessin et les autres aptitudes (Travail du Laboratoire de psychologie de l’Université de Genève), avec 7 fig. et 8 planches hors texte (p. 97-158). ï>’À. Castanié L’influence de la médication dans un cas gravé de psychasthënie (p. 157-174). D* E. Thomas Psyehastkénie et Psychothérapie. Observations et réflexions (p. 175188). Tobie Joncbhebee Expériences sur l’influence du mode d’épellation dans la mèmoim de l’orthographe. – Des intéressantes expériences très soigneusement faites par M. Jonckheere il résulte que la lecture seule et la lecture suivie de l’épellation avec syllabation sont des procédés qui donnent de très mauvais résultats. La lecture des mots, suivie de la lecture syllabe par=syllabe estun procédé très supérieuraux deux précédents. Mais la méthode de chois, celle qui donne— les meilleurs résultats, c’est la lecture suivie de l’épella.tion lettre par lettre, avec arrêt après chaque syllabe. La copie des mots a été, à dessein, éliminée dé ces expériences car il est’déjà expérimentalement établi que ce procédé doit intervenir dans l’en.saignement de l’orthographe. N°31 (avril 1909). Aug Lemaitre Contrkbillion à la Psychologie de l’Adolescent, (p. 230-262). I. Le parapsychisme scohtaire. Ce que M. Lemaître propose, d’appeler parapsychisme c’est un état mental temporaire, de nature tout intime (rêverie, manies, obsessions) qui serait" d’UHë part, la conséquence d’une crise physiologique obscure et qui, d’autre part, per mettrait d’établir le diagnostic d’une