Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 5, 1913.djvu/18

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̃ -l§v^:r: un instrument, de musique au moyen .duquel une personne qui ne connait pas du-tout la musique peut exécuter toutes sortes d’airs. éctits en ’notes sur le papier, la. pyrogravure, une pendule à eau, etc. Tous ces travaux, toutes ces besognes, il les accomplit au cours de ses nombreux voyages – car c’estiun. voyageur, intrépide et passionné,. un voyageur qui parle une dizaine dé langues. Faut-il ajouter que., c’est aussi un administrateur et un financier de premier ordre .qui occupe dans son pays les. plus -hautes fonctions? Et ce .savant, cet artisan, cet homme d’action est en même-temps un philosophe de valeur qui laisse un Traité sur l’infini, une comparaison-dé ses Principia .avec l’ontologieet la cosmologie, de. Wolff, un Chemin fie. la connaissance de l’âme; un ouvrage sur les. Relations de l’âme et du corps; une Psycltologie rationnelle. Or cet esprit positif,, plié à toutes les sciences exactes, versé dans les arts mécaniques, est un théosophe et un visionnaire, il a à Londres deux appari.tions il voit le Tentateur, le Sauveur, ’les -.Çieui-- et les Enfers. A dater de sa grande- vision, il se consacre tout entier aux. choses spirituelles, il entre en com..merce avec les esprits, il a le don de voir à. distance. De;cette période datent, entre autres ouvrages." mystiques dont il est l’auteur, trois ouvrages de longue haleine relatifs* à l’exégèse biblique Les Arcanes célestes (18 vol.), l’Apocalypse -expliquée (7 vol.), "̃̃ V Apocalypse révélée -(3. vol-.), trois ouvrages d’élévation spirituelle le Divin Amour et la Divine Sagesse, la Divine Providence, l’Amour Conjugal– enfin des écrits théa•’logiqiies ou doctrinaux la Nouvelle Jérusalem: et ses Doctrines Célestes, les Quatre Doctrines Principales de la Nouvelle Eglise, la Doctrine de laCharité, la Vraie Religion Chrétienne, contenant la Théologie Universelle du Nouveau Ciel et de la Nouvelle Eglise:, M. • Byse.: expose la doctrine du théosophe, résume. sa description du monde des esprits, essaie d’expliquer le symbolisme inhérent, à la doctrine même du Prophète du. Nord, l’expression de cette loi’des- correspondances qui est une des idées’ les plus originales de Swedenborg., Entre le monde des-sens et le monde de l’esprit, il- y a correspondance, parce qu’au, fond ils constituent un seul et même tout à des degrés différents de perfection, le monde des’ phénomènes matériels, étant, une. représentation, une expression du monde spirituel; et ce symbolisme inconscient s’impose aux ignorants eux-mêmes. du xvii" siècle, et il ne lui a péutrêtre. manqué que de venir quelques années plus tard et d’avoir une forme plus serrée et moins pompeuse pour être conJ, sidéré comme un de nos grands classiques, aussi grand comme penseur que comme écrivain. Hume, par Jean DIDIER, i vol. in-16. de fit p., Paris. Bloud, 1913. –Après une biographie rapide, M. Didier donne., une analyse nécessairement sommaire dela philosophie de Hume. rature et rapports des impressions et des idées, –t caractères et origine psychologique dulien causal, processus général de la croyance. d’où l’aflirmalion d’ua moi identique et continu et de l’existence extérieure des corps, valeur de la connaissance, tant mathématique et physique que philosophique, – théories morales,politiques et religieuses, tels sont les divers points sur lesquels l’auteur faitporter successivement son examen. Somme, toute, étude consciencieuse, claire.1 et bien ordonnée. ̃̃ ̃–• Swedenborg, par Ch. BYSE, 2 vol. in;l’6 dp 312 et 379 p., Lausanne, S. Bridel et G10; Paris, Fîschbacher, 1912. Sayant, Swedenborg est partout un novateur, un précurseur. Mathématicien et astrô.no’me original, il trouve des méthodes nouvelles., pour observer les planètes, la lune et, les.étoiles, il introduit en Suède, aveè son Algèbre, le calcul différentiel et intégral. Ingénieur civil et militaire, directeur de’ l’École des mines et assesseur au collège métallique, il se tourne vers les sciences qui intéressent plus directement sa profession la géologie, la minéralogie, la. physique et la chimie; il écrit des oéuvres-.philosophiques et minérales (1734). Puis, il aborde les sciences de la vie (Traité., du règne animal, 1744-15); enfin il.arrive. à l’homme et il publie des ouyrages anatomico- physiologiques (en particu-.lier sur le cerveau) où, au dire d’un professeur d’histoire de la médecine à l’Université de A’iennp, il anticipe sur la science moderne. Il ne se contins’ pas. dans la théorie, il applique la science à la mécanique, aux arts manuelsj Juimême se fait artisan; il apprend ’̃•fa gravure pour reproduire des cartes célestes; il se fait. comme Spinoza, polisseur de verres de lunettes. Il .invente une -machine a voler deux siècles avant les aéroplanes il ne lui manque, pour fonctionner, que la découverte d’un moteur léger; et le Dr Maudley voit, il y a cinquante, ans, dans cette invention, la marque de la folie de Swedenborg; il invente un? sp.usmarin, un syphon pour élever rapidement’ de grandes masses d’eau, un fusil à vent,