Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 5, 1913.djvu/20

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– 20 duispns. dans le cours de la pensée un ordre -systématique ..̃>. (Endgilltigkeitszeichen); 2° les symboles >par lesquels nous obtenons, pour un problème donné, une indication de solution; par exemple les propriétés géométriques du parallélogramme fournissent le modèle de la composition des forces;. 3° les symboles temporels 4° les symboles par lesquels nous rapportons, le contenu d’un fait d’expérience médialé à un, domaine préexistant d’objets semblables. Les types d’objectivité auxquels on arrive en ce sens sont l’objectivité immédiate, la Nature, l’Ame, l’Absolu. Il apparaît maintenant clairement que la pensée pure n’est pas un fait d’expérience. Ce qui est expérimenté ce sont « des pensées » qui-sont coordonnées par le moyen du système de relations précédemment décrit. La Pensée, c’est, en dernière analyse, une suite discontinue et systématisée :de pensées. Corrélativement, l’analyse du concept de Volonté pure aboutit aux éléments suivants un état de conscience réel, actuellement représenté, mais apparaissant sous .forme de désir, d’anticipation de l’avenir, un sentiment très accusé du moi, la conscience du pouvoir de mon corps (ou de mon âme) de résoudre le problème posé d’une certaine manière. En résumé l’idée de « système logique » apparaît donc comme un problème vécu, et agîtj dans l’esprit du logicien, comme une tendance déterminante du savoir vers la solution d’un- problème. Ainsi, selon l’auteur, peut se résoudre en une harmonie profonde le conflit qui semble séparer irréductiblement logiciens -et psychologues. 11 suffit de se rendre compte que la logique n’est pas un certain problème, posé dans le réel, mais « le problème >>’ même, l’analyse de l’acte même de la pensée systématisante. Il convient de faire ressortir que l’essai du Dr Hans Driesch représente un effort très intéressant pour résoudre l’antagonisme. de. la psychologie et de la logique e en restant dans la tradition du criticisme kantien. L’avenir dira sans doute s’il suffit, pour résoudre ce problème devenu central. dans la théorie moderne de la connaissance,’de se tenir aux données que la philosophie traditionnelle met à notre disposition, ou si un remaniement plus profond est. devenu pécessaire. Judaïca. Festschri ft zu Hermann Cohens siebzigsten Geburtstag’e, 1 vol. gr. in-8 de 721 p., Berlin, Bruno Cassirer, 1912. En un.temps-où l’activité intellectuelle se disperse et se gaspille, et où la vie littéraire.n’est plus qu’une guerre de tous cartes, la philosophie prend comme-point de départ le « Je pense", la pensée con^sciente d’elle-même; l’auteur accepte le., problème ainsi posé et s’efforce, sans. prétention dogmatique, d’y répondre parune théorie de l’ordre, en quoi il "V.oit l’objet de la Logique. Si la relation du moi a l’objet, ou mieux, la relation du moi comme sujet au moi comme objet est la donnée première de touterphilpsophie, l’objet est essentiellement quelque chose d’ordonné. Mais cette science de l’ordre n’est pas une donnée claire; elle est voulue par la pensée qui eh sent le prix; nous sentons qu’il y a un but à atteindre mais nous ne concevons., pas immédiatement ce but. Voilà pourquoi la Logique n’est pas une science toutefaite, mais un problème. Ce problème comprend la détermination abstraite de ce qui est antérieur à l’expérience, c’est-, à-dire de ce qui est destiné à Ordonner et organiser l’expérience il prétend à élucider le sens formel de l’expression la plus compréhensive de toutes prendre conscience de quelque chose,- vouloirsavoir. Le problème ainsi posé se rapproche de celui auquel répond la moderne psychologie de l’intelligence, qui s’est développée depuis Kant avec tant d’ampleur. Les partisans de la Denltpsychologie se. sont efforcés de combler la lacune existante dans la psychologie scientifique à l’égard des fonctions psychiques supérieures, et notamment de la fonction intellectuelle. L’un des premiers résultats obtenus est la distinction entre ’•• a.voir une pensée », ce qui est un fait d’expé-.rience, et « réfléchir, penser en acte », ce qui implique une certaine conception générale du devenir psychique’et n’estplus un fait. Certains auteurs, en particulier Ostwald, Kùlpe, Marbe4 -Messer,-Biihler, ont essayé d’aborder expérimentalement l’étude de la pensée réfléchie;. Il résulte de leurs recherches que la pensée, le sentiment, la volonté :ne_sbnt pas par eux-mêmes objets d’expérience sensible et directe, mais sont perçus â propos d’états de conscience quelconques, qui en sont en quelque sorte les. supports. -• 11 reste à classer les formes sous les-quelles se manifeste l’existence de la. pensée. Messer et Bühler l’ont tenté. Profitant de leurs recherches; l’auteur arrive à distinguer et définir successivement, d’après leur contenu, les «choses»., (sensations, représentations), les sentirments (GeftihUtone), les signes (Zeichen). Parmi ceux-ci, il convient d’énumérer 1" les symboles par lesquels nous intrô-