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VARIÉTÉS.

Ainsi s’exprimèrent les deux commissaires de Hitou. M. Bl… les chargea, en retour, de ses remercîmens et des témoignages de sa gratitude.

A…

N. B. Nous devons à M. Perrottet, voyageur naturaliste du gouvernement, la communication des notes originales sur lesquelles a été rédigé cet article.



ÉNIGMES DES NÈGRES GHIOLOFS.
(Communiqué par M. le baron Roger.)

Il existe au Sénégal, une espèce de jeu d’esprit assez remarquable, à laquelle se livrent souvent les Ghiolofs, et qui tient un peu de nos énigmes. Les lettrés chinois ont, dit-on, des récréations du même genre, et même chez nous, certains jeux de société s’en rapprochent beaucoup.

Ce jeu consiste en ce que les interlocuteurs s’adressent mutuellement des questions qui contiennent une définition à l’aide de laquelle on doit deviner un mot. En voici quelques exemples :

D. Qui le premier aperçoit l’étranger et ne lui donne pas à souper ?

R. Le sommet de la case. — En effet, le sommet du toit de la maison découvre le voyageur avant aucun habitant, mais il ne lui prépare pas à souper. Cette pensée, qui est presque un sentiment, est tout-à-fait dans le caractère hospitalier des Ghiolofs.

D. Qu’est-ce que l’argent des champs.

R. La gomme. — On sait que la gomme (semblable à celle d’Arabie) est brillante comme de l’argent, et que c’est le produit le plus considérable du Sénégal.

D. Qui est-ce qui respire et ne vit pas.

R. Un soufflet.