la Perse les 40 millions qu’elle pouvait à peine nourrir à l’époque de Chardin. Mais à l’égard du royaume d’Iran ou de la Perse occidentale, devons-nous admettre les 20 millions du général Gardanne, les 19 millions de Bertuch, les 18 à 20 millions de Macdonald Kinneir, les 18 millions et les 13 millions et demi de Hassel, ou bien préférer les 7 millions de M. Jaubert, et les 6 millions de Pinkerton et de Malcolm ? En réfléchissant à la grande destruction d’hommes causée par les guerres qui ont désolé ces malheureux pays pendant presque tout le dix-huitième siècle, aux suites des discordes et des guerres, qui, depuis quelques années, agitent le royaume de Caboul, à la faible population remarquée déjà par le père Pacifique, vers la moitié du dix-septième siècle, et aux vastes déserts qui occupent une partie si considérable de la superficie de cette région, ainsi que le grand espace qu’exige le genre de vie des peuples nomades qui le parcourent dans tous les sens, nous croyons qu’on ne s’éloignerait pas beaucoup de la vérité si on lui assignait 17 millions d’habitans. Dans cette somme, 9 millions appartiennent au royaume de Perse proprement dit. Ce nombre ne paraîtra pas fort, si l’on pense que les tribus nomades de ce royaume, estimé par M. Macdonald Kinneir à plus de la moitié de la population, n’en forment plus actuellement que le tiers, selon M. Le colonel Drouville. Cet habile officier fait observer, à cette occasion, que plusieurs d’entre elles se sont dé-
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Apparence
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POPULATION DES DEUX MONDES.