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ROLLA.




i.


Regrettez-vous le temps où le ciel, sur la terre,
Marchait et respirait dans un peuple de dieux,
Où Vénus Astarté, fille de l’onde amère,
Secouait, vierge encor, les larmes de sa mère,
Et fécondait le monde en tordant ses cheveux ?
Regrettez-vous le temps où les Nymphes lascives
Ondoyaient au soleil avec les fleurs des eaux,
Et d’un éclat de rire agaçaient sur les rives
Les Faunes indolens couchés dans les roseaux ?
Où les sources tremblaient des baisers de Narcisse ?
Où, du nord au midi, sur la création,
Hercule promenait l’éternelle justice,
Sous son manteau sanglant, taillé dans un lion ?
Où les Sylvains moqueurs, dans l’écorce des chênes,
Avec les rameaux verts se balançaient au vent,