Avec Catilina, Lentulus, Cethegus, Vargunteius, Gabinius Capito, et d’autres encore.
Oh ! oh ! cela devient grave.
Plus grave que tu ne saurais croire, car j’ai à parler au consul et au mari ; auquel dois-je d’abord parler ?
À tous les deux.
Sois homme de courage, consul, on en veut à ta vie. Ce soir, Vargunteius et Cethegus viendront frapper à ta porte, humbles cliens armés de poignards. Catilina les a désignés pour t’assassiner. Tu n’es que la première victime, et Rome doit être ton bûcher. Ris donc maintenant… Ce n’est pas tout encore. Époux, on en veut à ta femme.
Pour la tuer aussi ?
Bien mieux que cela. Un des conjurés, Curius, est l’amant de Terentia, et ce matin même il doit venir auprès d’elle.
Tu mens, Fulvie !
Voilà bien les hommes. Ce que je te révèle, je l’ai vu, je l’ai entendu. Libre à toi de le voir et de l’entendre. Pas un mot de plus, consul. Ce que j’ai fait, je l’ai fait pour moi plus que pour la patrie ; pour moi et pour l’argent que la patrie et le consul me doivent maintenant que je les ai avertis tous deux. Quand faudra-t-il frapper à l’épargne du questeur ?
Demain. ( Fulvie sort.)
Scène IV.
Ma tête se perd !… Mais l’accusation d’une courtisane peut-elle atteindre la femme d’un consul ? Curius… cet homme perdu