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REVUE
LITTÉRAIRE

DU MOIS.


i.

On a semé dans notre époque des schismes qui la divisent, qui l’affaiblissent. Les arts s’éparpillent dans ces dissensions. Il faut que la critique s’assouplisse et s’étende ; il faut qu’elle mette dans son intelligence la variété qui s’établit dans les choses ; il faut qu’elle apprenne l’humilité et la compassion des misères les moins illustres ; il faut qu’elle aille à toutes les infirmités pour les redresser, si c’est possible. Après cela, nous ne voudrions pas qu’elle perdît son austérité dans ces complaisances ; et nous saurons bien maintenir la fierté de ses menaces, où ses prières seraient inutiles.

Mais en vérité, nous craindrions qu’en s’isolant dans quelques admirations et dans quelques invectives supérieures, la critique ne satisfît point à la grandeur de son œuvre, et n’altérât le sens de la littérature contemporaine. Si toutes les opinions se dispersent aujourd’hui ; si les partis se