caisne ne présente pas grand intérêt ; c’est l’Arrivée d’Henriette d’Angleterre à la cour de France. Cependant il en a tiré tout le parti possible, il a su répandre du charme dans cette collection de portraits, et colorer d’une manière très fine la tête de Louis XIV enfant.
Si l’histoire a fourni quelquefois de bonnes inspirations à nos peintres de genre, nos poètes modernes ne sont pas aussi heureux. M. de Lamartine aurait de la peine peut-être à reconnaître dans les compositions tirées de son poème, Laurence et Jocelyn ; M. Hugo ne retrouverait pas sans doute, comme il les a conçus, Phœbus et les belles dames de son roman de Notre-Dame ; il n’y a que M. de Vigny qui ait lieu d’être un peu plus content, et qui pourrait sourire à la jolie petite paysanne Pierrette que M. Année a peinte avec une naïveté et une fraîcheur de coloris qui fait penser aux charmantes créations du pinceau de Greuze.
La Bretagne a fait éclore aussi plusieurs scènes de la vie rustique, mais beaucoup d’entre elles nous semblent prises avec exagération. Il est difficile de bien rendre les choses naïves, surtout lorsqu’on veut leur donner plus de caractère qu’elles n’en ont. On tombe alors dans la caricature ou la grossièreté. Voilà ce que l’on pourrait dire au peintre des Sonneurs bretons. Nous aimons à croire qu’il aurait été plus vrai et tout aussi naïf dans l’expression de sa danse champêtre, s’il avait compris la Bretagne et ses mœurs comme l’auteur du poème de Marie, M. Brizeux ; il aurait vu sur
Passer de la Bretagne aux côtes d’Afrique, est un voyage peut être un peu rapide ; néanmoins, tout en n’établissant aucun rap-