Scène viii.
Bonsoir, comte. Voulez-vous du thé ?
Je vous rends grâce. Je n’en prends jamais.
Était-il amusant, ce bal ?
Comme cela. N’y étiez-vous pas ?
Voilà une question qui n’est pas galante. Non, je n’y étais pas, mais j’y ai envoyé Mathilde, que vos regards semblent chercher.
Vous plaisantez, à ce que je vois ?
Plaît-il ? Je vous demande pardon, je tiens un article d’une Revue qui m’intéresse beaucoup.
Est-ce que vraiment Mathilde est à ce bal ?
Mais oui ; vous voyez que je l’attends.
C’est singulier ; elle ne voulait pas sortir lorsque vous le lui avez proposé.
Apparemment qu’elle a changé d’idée.
Pourquoi n’y est-elle pas allée avec vous ?
Parce que je ne m’en suis plus souciée.
Elle s’est donc passée de voiture ?
Non, je lui ai prêté la mienne. Avez-vous lu ça, monsieur de Chavigny ?