Le commerce de la France avec l’Espagne, la Belgique et la Suisse, en y comprenant les valeurs de transit et la contrebande, roule sur un mouvement annuel de 400,000,000. En voici le tableau :
Importations[1]. | Exportations. | |
Belgique |
60,381,376 fr. | 34,906,185 fr. |
Espagne |
25,509,879 | 39,935,026 |
Suisse |
44,431,399 | 32,841,142 |
Total |
100,322,654 fr. | 107,682,353 fr. |
208,005,007 fr. |
Belgique |
71,934,949 fr. | 43,764,891 fr. |
Espagne |
38,679,714 | 82,151,260 |
Suisse |
59,283,817 | 73,479,593 |
Total |
169,915,880 fr. | 199,395,744 fr. |
369,311,624 fr. |
La différence réelle entre les importations et les exportations est plus grande qu’il ne semble résulter de la comparaison des chiffres bruts. La Belgique n’importe pas en effet naturellement en France pour 60,000,000 de valeurs, tandis qu’elle n’en reçoit que pour 34,000,000. Le chiffre différentiel de 26,000,000 est à peu près, dans un sens inverse, le même qui, dans nos relations avec l’Angleterre, marque l’infériorité des importations sur les exportations. Grace aux dispositions absurdes de nos tarifs, le commerce anglais, repoussé de nos ports, est réduit à monnayer en denrées belges la plus grande partie de ses retours. Les échanges reprendraient la voie naturelle, c’est-à-dire la voie directe, dans le cas où le tarif subirait une notable diminution.
Il existe en réalité, entre les exportations et les importations de la France, dans son commerce avec la Belgique, l’Espagne et la Suisse, une distance de 30,000,000. La différence n’est que de
- ↑ Nous prenons toujours le sens des mots importations et exportations dans leur rapport avec la France.