Un oiseau chante au bois ; que chante-t-il ? malheur !
La superstition nous entoure sans cesse,
Elle nous avertit et nous parle en secret,
Et l’homme épouvanté se tient dans sa tristesse…
La porte sur ses gonds roule et nul n’apparaît.
Holà, quelqu’un vient-il ?
Est dans la question.
Je suis ici.
Alors observe-toi, prends garde et ne prononce
Aucun mot de magie.
Quand l’oreille n’entend pas
Ma voix, je chante tout bas
Au fond de la conscience,
Et je change d’apparence
Pour exercer ma puissance.
À toute heure sur vos pas,
Sombre et pâle satellite,
Je viens sans que l’on m’invite,
Et l’homme, le même jour,
Me maudit, me fait la cour.
Le Souci ?
Saisissant aux cheveux ma belle fantaisie ;
Ce qui n’a pu suffire aux besoins de ma vie,
Le repoussant toujours ; laissant s’évanouir
Aussi ce qu’en mes mains je ne pouvais tenir.
L’action, le désir, puis l’action encore,
Voilà ma vie, hélas ! jadis à son aurore,