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DE
LA CONVENTION
DU 13 JUILLET
ET DE LA SITUATION ACTUELLE DE LA FRANCE.[1]
Le 23 juillet 1840, M. Guizot, ambassadeur à Londres, écrivait au ministre des affaires étrangères les paroles que voici :
« Lord Palmerston a vécu long-temps dans la confiance qu’au moment décisif, quand cela deviendrait sérieux, la France cèderait et ferait comme les quatre autres cabinets. À cette confiance a succédé celle-ci : les quatre cabinets feront ce qu’ils entreprennent ; la France deviendra tranquille, et, l’affaire faite, malgré et après l’humeur, la France rentrera dans ses bonnes relations avec l’Angleterre. La paix de l’Europe n’aura point été troublée ; l’Angleterre et la France ne seront pas brouillées, et l’Orient sera réglé comme l’Angleterre l’aura voulu. C’est un défilé plus désagréable que dangereux.
- ↑ Ce remarquable travail, qui s’écarte sur plusieurs points des vues développées en d’autres circonstances dans la Revue, notamment en 1838, y trouve pourtant naturellement sa place à titre d’opinion élevée et sincère, d’opinion sérieuse et approfondie d’un de nos collaborateurs les plus distingués. M. Duvergier de Hauranne est un de ces publicistes qu’il y a toujours profit à écouter dans son expression nette et vive.