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QUESTION
ANGLO-CHINOISE.

LETTRES DE CHINE.[1]

No IV.

Nous avons laissé les Anglais imposant une contribution à la ville de Canton, puis se retirant du voisinage de cette ville, et se préparant à concentrer tous leurs efforts vers d’autres points du territoire céleste. Les autorités chinoises semblaient avoir pris sur elles la responsabilité de la rupture de l’armistice, et les journaux de Canton ne manquèrent pas de renouveler contre les agens de l’empire leur vieille accusation de perfidie. Cette fois ce n’était pas sans quelque apparence de raison ; mais, si on se rappelle les préparatifs qui se dirigeaient de toutes les parties de l’Inde vers la Chine, l’occupation d’Hong-kong par le plénipotentiaire anglais, ses proclamations appelant le peuple à la révolte, la présence des navires anglais dans les eaux intérieures de la rivière, tous ces faits si contraires à son assertion du mois de mars, qu’il ne désirait que la paix, rien autre chose, et la reprise du commerce sur les bases ordinaires, on sentira que le seul reproche qu’on puisse

  1. Voyez les livraisons des 15 février, 1er mars et 1er juin.