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UN
HOMME SÉRIEUX.

DERNIÈRE PARTIE.[1]

XXI.

Après la scène dont le jardin du pensionnat avait été le théâtre, Moréal était sorti du petit hôtel de l’avenue Sainte-Marie, en prévenant la portière qu’il viendrait s’y établir le lendemain. Le changement survenu dans la position de Mlle Chevassu prescrivait à son amant un nouveau plan de conduite. L’amour est prompt dans ses résolutions ; aussi le vicomte n’eut-il pas besoin de réfléchir longtemps pour prendre un parti.

— J’ai brûlé mes vaisseaux, se dit-il ; désormais la maison de Mme de Pontailly m’est fermée sans que celle de M. Chevassu me soit ouverte. Dès-lors il doit m’être égal qu’Henriette soit dans un pensionnat, puisqu’elle n’en sortirait que pour retourner chez sa tante ou chez son père. Pension pour pension, mieux vaut encore

  1. Voyez les livraisons des 15 juin, 1er et 15 juillet, et 1er août