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LA MARINE
DES
ARABES ET DES HINDOUS.

Depuis l’époque où les Phéniciens disparurent de la scène du monde, jusqu’à celle où les découvertes de la fin du XVe siècle amenèrent des résultats aussi rapides qu’imprévus, l’histoire ne mentionne aucun peuple vraiment navigateur, et par suite aucune expédition maritime. L’élan qu’ils avaient donné n’est plus suivi après eux ; on profite de leurs découvertes sans en agrandir sensiblement le domaine. Les nations semées sur les bords de la Méditerranée, destinées à se distribuer dans les îles et dans les archipels, sillonnèrent de bonne heure les eaux bleues de leur grand lac sur des barques, sur des galères à deux et trois rangs de rames ; mais comment naviguait-on dans ces temps reculés ? Homère nous l’a dit. Il y avait mille ans et plus, selon les anciens auteurs, qu’un navire égyptien avait pour la première fois paru en Grèce, quand les Athéniens, attaqués chez eux, furent en état de détruire à Salamine les grosses flottes de la Perse. Héritiers des Phéniciens, les Carthaginois régnèrent en maîtres sur toute cette partie de la Méditerranée