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Page:Revue des Deux Mondes - 1845 - tome 11.djvu/1139

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Nethe, — l’amélioration de la navigation de la Meuse, — enfin l’achèvement du canal de Meuse et Moselle jusqu’à la Roche.

« La seconde catégorie renferme le canal de Bossuyt à Courtrai, — le canal de Mons à la Sambre par la Trouille, — le canal de Mons aux embranchemens du canal de Charleroi, — le canal de Vilvorde à Diest, — la canalisation du Petit-Schyn et sa jonction à la Petite-Nethe canalisée.

« La troisième catégorie comprend l’amélioration des canaux de l’Yperlée, de Loo et de Furnes, — la canalisation du Mandel, — la canalisation de la Grande-Nethe, — le canal de Deynse au canal de Bruges, — enfin l’amélioration de l’écoulement des eaux du bassin de l’Iser et de la traversée du port de Nieuport.

« Ainsi, d’après nos propositions, l’état aurait à sa charge le montant intégral des dépenses de la première catégorie ; il devrait, en outre, intervenir dans les dépenses des deux autres par des subsides d’une quotité déterminée[1]. »

On dira peut-être à cela que tous ceux des travaux compris dans cette liste qui peuvent être considérés comme de nouvelles créations ont, comme le canal de la Campine, un autre objet que la navigation. Et qu’importe ? s’il en est ainsi, ce qui est fort possible, ils ressemblent beaucoup en cela à tous les autres. Loin d’en conclure que le gouvernement belge doit regretter l’existence de ses anciens canaux, nous en conclurons plutôt qu’il en a bien compris l’objet et la valeur. Nous : en tirerons même cette autre conséquence, que, pour les nouveaux canaux comme pour les anciens, le péage ne sera pas dû en principe, puisque, la construction en étant déjà justifiée par des considérations d’un autre ordre, les services qu’ils rendront comme voies navigables, si étendus qu’ils puissent être, seront acquis au pays à titre purement gratuit.

Quand on considère de ce point de vue, qui est le seul véritable, l’existence des canaux, on n’a point de peine à s’expliquer pourquoi les droits de navigation sont si peu élevés en Belgique. On comprend que cette modération, au lieu d’être une faveur faite par le gouvernement, n’est qu’un résultat naturel des circonstances. Il ne s’agit pas d’examiner ici comment cette modération est expliquée, interprétée, soit dans les discussions des chambres, soit dans les documens officiels ; nous savons même qu’il y a eu à cet égard des versions

  1. Considérations historiques, suivies de propositions diverses ayant pour objet l’amélioration et l’extension de la navigation.