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STATUE EQUESTRE


DE


M. LE DUC D'ORLEANS


DE M. MAROCHETTI.




J’ai cherché long-temps, mais inutilement, de quel côté je devais regarder l’œuvre nouvelle de M. Marochetti, pour la bien comprendre, et entrer vraiment dans la pensée de l’auteur. Tous mes efforts, bien que sincères et persévérans, ont échoué contre la singularité de la composition. J’ai d’abord regardé de face la statue équestre du duc d’Orléans, et qu’ai-je vu ? Un cheval coiffé d’un chapeau militaire. Ceci n’est point une plaisanterie, et chacun peut facilement vérifier tout ce qu’il y a de sérieux dans mes paroles. Je ne fais qu’énoncer, très simplement et sans la moindre intention de raillerie, l’impression que j’ai reçue. En venant du pavillon de l’Horloge, il est littéralement impossible d’apercevoir la tête du cavalier. Or, si je ne me trompe, le cavalier devait être le personnage principal de la composition. M. Marochetti ne pouvait-il donner au cheval un mouvement qui découvrît le visage du duc d’Orléans, et n’obligeât pas le spectateur à d’inutiles efforts pour l’apercevoir ? Quelque bienveillantes que soient les dispositions