Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1845 - tome 11.djvu/990

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commerce, après l’examen, des listes sont dressées par ordre de mérite, mesure très analogue au concours. Ce n’est qu’après des examens, quelquefois renouvelés à plusieurs reprises, qu’on est admis dans les services des douanes, de l’enregistrement, des contributions directes ou indirectes et des tabacs, et qu’on peut être nommé élève inspecteur des télégraphes[1] ou conducteur auxiliaire des ponts-et-chaussées.

Un examen a toujours précédé la délivrance des diplômes littéraires ou scientifiques, et par conséquent ils attestent aussi une certaine capacité. Dans quelques cas, ces diplômes sont la condition de l’admission au concours ou à l’examen ; dans d’autres, ils constituent seulement un titre de préférence ; souvent ils suppléent à toute autre constatation. Le diplôme de licencié en droit est exigé pour l’admission dans la magistrature ; il est demandé aux auditeurs au conseil d’état, aux chefs de bureaux, sous-chefs et rédacteurs de la justice et des cultes, aux surnuméraires des affaires étrangères, aux adjoints à l’inspection générale des finances, aux professeurs des langues orientales vivantes ; celui de bachelier ès-lettres aux expéditionnaires de la direction des cultes, aux employés des bureaux de l’instruction publique et de la marine, aux surnuméraires de l’enregistrement, aux élèves de l’École Forestière et de l’École des Chartes, et aux élèves chirurgiens militaires. Il faut justifier du diplôme de vétérinaire en titre ou de certificats équivalens pour les emplois d’instruction à l’école d’Alfort, du diplôme d’aptitude de l’école des haras pour devenir officier des haras. Les prix remportés dans les écoles de droit donnent le premier rang pour obtenir le brevet de surnuméraire de l’enregistrement.

Dans la plupart des services, l’administration admet les candidats à faire leur apprentissage sous ses yeux et sous sa direction. Ce stage s’accomplit sous des dénominations diverses. Les jeunes gens destinés à obtenir des emplois reçoivent le titre d’élèves, d’auditeurs, de surnuméraires, d’attachés, d’aspirans ou d’auxiliaires. Des noms différeras désignent souvent une même situation, sans que rien explique la variété de ces qualifications. Le service des consulats, celui des télégraphes, celui des chirurgiens militaires, ont des élèves sans avoir d’écoles spéciales ; le conseil d’état a des auditeurs ; les administrations centrales et les régies financières ont des surnuméraires. Le département des finances y a ajouté, par une superfétation assez singulière,

  1. Les élèves de l’École Polytechnique déclarés admissible dans les services publics sont dispensés de l’examen.