Page:Revue des Deux Mondes - 1847 - tome 20.djvu/338

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LES


PAYSANS DE L'AUTRICHE.




I. Galizien und die Robotfrage (La Gallicie et la Question des corvées). Leipzig, 1846.

II. Statistik des Koenigreichs Ungarn (Statistique du royaume de Hongrie) ; par Fenyès. Pesth, 1844-1847.
III. Magazine istoricu pentru Dacia (Magasin historique pour la Dacie), par Laurianu et Balcesco. Bucharest, 1847.
IV. Organische Verwaltung der Provinz Boehmen (Lois organiques de la Bohême), par Schopf. Prague, 1847.

V. L’Autriche et son Avenir, Paris, 1847.




On sait quelle est, depuis cinquante ans, la pensée première de l’Autriche. C’est à ériger l’immobilité en système et à la pratiquer, pour ainsi dire, avec énergie que ses hommes d’état se sont principalement appliqués. On les a vus, dans les circonstances les plus difficiles, lutter avec succès hors de l’empire contre le développement du droit constitutionnel, et au dedans contre le droit des nationalités, ou même contre le droit civil des classes laborieuses accablées sous le fardeau héréditaire des privilèges féodaux. Partout, durant ce demi-siècle, si fécond cependant pour la liberté du monde, leurs actes se sont réglés sur cet esprit de résistance accepté par eux comme un dogme politique.

Avant eux, il est vrai, Marie-Thérèse et Joseph II venaient de porter un dernier coup au servage pour y substituer la sujétion (Unterthanigkeit). L’empire en était encore tout ému et tout surpris, car c’était là une bien grande nouveauté pour cette lente politique de la maison d’Autriche, et, en essayant de faire marcher de front la centralisation et la liberté civile, Joseph II avait semé bien des craintes et provoqué bien des répulsions. Après un effort si peu ordinaire et