ENTRE LE
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
ET
L’ASSEMBLÉE NATIONALE.
Un mot qui se trouve en ce moment en France dans toutes les bouches c’est que ce sont les républicains qui font tort à la république. Depuis le débat de la semaine dernière, il faut faire un amendement à cette phrase, devenue proverbiale ; il faut ajouter que ceux qui comprennent le moins la république sont encore les républicains.
On sait de reste que nous sommes très éloignés de ceux qui ont fait la république. L’avantage de n’y avoir pas prétendu, quand on s’en vantait, c’est de n’avoir pas à s’en défendre aujourd’hui. Mais, lorsque la république fut imposée à la France par les vainqueurs de l’Hôtel-de-Ville, les hommes qui avaient fait leur étude des doctrines libérales et qui professaient quelque amour pour elles furent peut-être les seuls à ne pas partager ce sentiment d’effroi instinctif et violent qui circula tout d’un coup d’un bout à l’autre de la France, et pénétra sous le toit de chaume le plus humble. Les serviteurs dévoués de la monarchie constitutionnelle, qui avaient toujours voulu arriver, par le développement