POESIE CATHOLIQUE
EN ALLEMAGNE.
I. Amaranth (Amaranthe), Mayence, 1852. — II. Maehrchen [Légende), Mayence, 1850. — III. Gedichte (Poésies), Mayence, 1852, par M. Oscar de Redwitz.
Les événemens de ces dernières années ont été une crise heureuse dans la vie morale de l’Allemagne. Malgré le calme apparent des esprits à la veille de 1848, et quoique les partis extrêmes, en religion et en politique, fussent revenus des violences qui avaient signalé leurs débuts, toutes les mauvaises passions, toutes les erreurs détestables qui se cachent sous le nom d’humanisme faisaient secrètement leur chemin. Ceux qui dénonçaient l’athéisme démagogique comme le plus grand fléau des lettres allemandes étaient taxés d’exagération. N’était-ce pas attribuer trop d’importance à une école sans prestige ? Les jeunes hégéliens n’étaient qu’une bande d’aventuriers, comme il y en a toujours à la suite des grandes expéditions. Puisque l’Allemagne s’avançait tout entière à la conquête d’une société plus juste et d’institutions plus libérales, comment s’étonner qu’une troupe d’enfans perdus se livrât en dehors des rangs à toute sorte de folles équipées ? Comment s’en alarmer surtout ? La grossièreté seule des conclusions devait décréditer de tels systèmes. Ainsi parlaient, il y a cinq ans, les esprits inattentifs, ainsi s’endormaient eux-mêmes ceux qui ne voulaient pas