ROI CHARLES-ALBERT
LE PIEMONT ET L’ITALIE
CHARLES ALBERT ET L’AUTRICHE EN ITALIE.
Il y a des peuples qui offrent un spectacle frappant dans l’histoire ; leur destinée semble visiblement marquée, et dans cette destinée même cependant il reste toujours quelque chose d’incomplet et d’inachevé qui laisse flotter sur elle une sorte de poésie émouvante et triste, comme sur tout ce qui ne peut arriver à ses fins. Chacune des tentatives de ces peuples est suivie de prompts revers ; mais en compensation aucune de leurs défaites n’est définitive et irréparable. La constance de leur malheur n’est égalée que par l’incorruptible et vivace puissance de leurs instincts. À travers leurs vicissitudes, ils restent l’énigme de l’histoire, l’embarras des gouvernemens, la déception perpétuelle de toutes les combinaisons de la politique. N’est-ce point le secret des destinées de l’Italie ? La nationalité est