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LA
GUERRE DE L'OUDE




II.
LE SIEGE DE LUCKNOW.
I. Rautz’Rees’s Personal Narrative. — II. Anderson’s Personal Journal. — III. The Defence of Lueknow, by a staff-officer. — IV. Innes’s Rough Narrative. — V. Mistress Inglls’s Letter (printed for private circulation) — VI. Brock’s Biographical Sketch of Henry Havetock, etc.





V.

Après la retraite précipitée qui, du champ de bataille de Chinhut, ramenait dans Lucknow, presque pêle mêle, les vaincus et les vainqueurs, si ces derniers avaient profité de tous leurs avantages, il suffisait d’un coup de main vigoureux pour les introduire à l’intérieur de l’enceinte fortifiée par sir Henry Lawrence. Dès lors une défense prolongée n’eût pas été possible. Les travaux de fortification étaient inachevés, le désordre était partout. L’idée d’un investissement subit, d’un siège immédiatement entrepris, n’était entrée, au début, dans l’imagination de personne. Aucun des résidens européens ne s’était approvisionné, aucun n’avait fait d’arrangemens spéciaux en vue d’une situation si exceptionnelle et si périlleuse. Le 30 juin au matin par exemple, bon nombre de domestiques étaient allés en ville comme d’ordinaire ; le soir, ils ne pouvaient déjà plus rentrer dans l’enceinte de la résidence, entourée d’un cercle de feu par les tirailleurs ennemis embusqués sur toutes les