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HISTOIRE NATURELLE
DE L'HOMME

UNITE DE L'ESPECE HUMAINE.

II.
L'ESPECE. - LA VARIETE. - LA RACE.

L’application que nous ayons faite à l’homme des procédés de la méthode naturelle et des règles adoptées pour la répartition des corps tant organiques qu’inorganiques nous a conduit à le séparer du reste de la création, à le regarder comme constituant à lui seul un groupe primordial, un règne. Or tous les autres groupes de même ordre se montrent à nous comme composés d’espèces extrêmement nombreuses, et présentant, entre elles des différences très profondes. Ces deux circonstances ont déterminé les classifications qui, systématiques ou méthodiques, ont toujours pris l’espèce pour point de départ, pour unité. Parmi ces unités, il en est qui, rapprochées par l’ensemble de leurs caractères, forment le genre, c’est-à-dire le groupe élémentaire de toutes les nomenclatures en botanique et en zoologie. La réunion des genres les plus voisins constitue la tribu, et en procédant toujours de la même manière on obtient les groupes supérieurs, désignés par les noms de famille, d’ordre, de classe, d’embranchement[1], groupes qui sont de plus en plus élevés et séparés les uns des autres par des caractères de plus en plus tranchés.

  1. Je ne compte ici ni la sous-famille ni le sous-genre, divisions entièrement arbitraires et employées à peu près exclusivement pour venir en aide à la mémoire.