XXI.
NÉGOCIATIONS À SAVONE ET TRANSLATION DU PAPE À FONTAINEBLEAU.
PREMIÈRE PARTIE.
Ainsi que nous avons tâché de l’expliquer dans notre précédente étude[1], l’empereur craignait beaucoup de faire naître quelque schisme au sein de l’église de France ; cela n’aurait pu que nuire à son pouvoir. Il avait donc été conduit à désirer comme il désirait toutes choses, c’est-à-dire très vivement, qu’un accord final pût s’établir entre le concile et le pape. Nous avons vu de quelle façon, après avoir essayé d’amener doucement les membres de l’assemblée à ses vues, il avait tout à coup, par l’arrestation inattendue de trois d’entre eux, réussi à imposer complètement ses volontés aux quatre-vingt-quatre prélats réunis le 5 août 1811 dans les salles de l’archevêché de Paris. Il s’agissait maintenant pour lui d’en user avec le chef de la catholicité comme il venait de le faire avec les
- ↑ Voyez la Revue du 15 février.