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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

XXI.

NÉGOCIATIONS À SAVONE ET TRANSLATION DU PAPE À FONTAINEBLEAU.
PREMIÈRE PARTIE.


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

Ainsi que nous avons tâché de l’expliquer dans notre précédente étude[1], l’empereur craignait beaucoup de faire naître quelque schisme au sein de l’église de France ; cela n’aurait pu que nuire à son pouvoir. Il avait donc été conduit à désirer comme il désirait toutes choses, c’est-à-dire très vivement, qu’un accord final pût s’établir entre le concile et le pape. Nous avons vu de quelle façon, après avoir essayé d’amener doucement les membres de l’assemblée à ses vues, il avait tout à coup, par l’arrestation inattendue de trois d’entre eux, réussi à imposer complètement ses volontés aux quatre-vingt-quatre prélats réunis le 5 août 1811 dans les salles de l’archevêché de Paris. Il s’agissait maintenant pour lui d’en user avec le chef de la catholicité comme il venait de le faire avec les

  1. Voyez la Revue du 15 février.