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LES LABORATOIRES
EN FRANCE ET A L’ÉTRANGER

Les hautes Etudes pratiques dans les universités allemandes, rapport au ministre de l’instruction publique, par M. Wurtz, membre de l’Institut, 1879. — II. L’Administration de M. Duruy (1863-69), 1870. — III. De l’Observation et de l’Expérience en physiologie, par M. Costa, membre de l’Institut, 1869. — IV. De la Réforme des études médicales par les laboratoires, par le Dr Lorain, 1869.

L’existence des laboratoires comme établissemens plus ou moins publics, destinés à la démonstration expérimentale des lois naturelles et à l’exploration méthodique des phénomènes, ne date que d’hier; ils n’en ont pas moins déjà exercé une grande influence. Depuis qu’on a enrichi les institutions diverses d’enseignement supérieur des outils nécessaires pour répéter régulièrement les anciennes expériences, depuis qu’on a octroyé aux savans les moyens d’en entreprendre de nouvelles, l’activité des hautes études s’est accrue, et les sciences ont pu faire en peu d’années des progrès autrefois impossibles. C’est une vérité banale que l’essor si considérable de la physique, de la chimie et de la physiologie dans ce siècle est dû aux travaux accomplis dans les laboratoires. Il faut considérer aussi que les démonstrations pratiques qu’on y donne sont la source des connaissances les plus solides et la meilleure discipline pour l’esprit comme pour les sens. D’autre part, les laboratoires n’ont pas pour but unique de faciliter la découverte des lois spéculatives; ils sont le champ où germent les inventions fécondes et les applications brillantes qui engendrent la richesse des nations : ils ont substitué à l’empirisme de l’ancienne industrie des procédés rationnels, une