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L’INSTRUCTION PUBLIQUE
ET
LA RÉVOLUTION


V[1].

LES ÉCOLES CENTRALES.


I

Organisation, budget, population. — Sans être aussi compliquée que celle des écoles primaires, l’organisation des écoles Centrales, d’après les données de la loi du 3 brumaire an IV, ne laissait pas de présenter beaucoup de difficultés. Établir une école centrale dans chaque département, y compris les pays annexés, n’eût pas été, même en des temps régulière, une petite affaire ; en 1795, avec la coalition sur les bras, huit cent mille hommes aux frontières, et la dépréciation des assignats, il y avait de grandes chances pour que cette vaste opération échouât.

Le directoire, il faut lui rendre cette justice, n’hésita pas néanmoins et se mit résolument à l’œuvre. Il fallait avant tout pourvoir à l’installation des nouvelles écoles. Or la caisse était vide. Où trouver les millions nécessaires ? On ne pouvait songer à les demander à l’impôt. On les prit, naturellement, sur les biens nationaux. Une loi du 25 messidor an IV mit à la disposition du

  1. Voyez la Revue du 15 avril, du 15 juin, du 15 juillet et du 15 septembre.