La colonisation de la Nouvelle-Zélande, effectuée au milieu de circonstances exceptionnelles, demeure un fait considérable de l’histoire des peuples. Les événemens qui ont amené le résultat définitif sont empreints d’un caractère si particulier qu’un extrême intérêt s’y attache. Les procédés des Européens à l’égard de la population indigène révoltent maintes fois les sentimens de justice; ils profitent néanmoins à la nation du monde la plus envahissante. Comme on l’a vu dans une partie de notre récit, un homme d’église, un chapelain exalté, plein de foi et de vaillance, conçoit la pensée noble de civiliser une race qui lui semble heureusement douée sous le rapport de l’intelligence et même du caractère[2]. Entraînés par ses discours, subjugués par son enthousiasme, quelques membres des missions protestantes établissent leur demeure au milieu