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il a reçu 3,690,000 francs de diverses autorités locales auxquelles il avait avancé de l’argent pour l’execution de travaux publics. L’intérêt sur les sommes se trouvant chez les banquiers du board a produit 575,000 francs. Le gouvernement contribue pour 250,000 francs aux dépenses de la brigade de pompiers ; les compagnies d’assurance ont versé 550,000 francs, c’est-à-dire 35 livres sterling par million de livres assuré. De la location des terrains et immeubles lui appartenant, le bureau des travaux a retiré plus de 2 millions et demi. En vertu d’acts du parlement, il touche près de 250,000 francs comme honoraires de services rendus (essayage de gaz, patentes pour la vente du pétrole).

En 1881, les recettes ordinaires (annual income) ont été de 31 millions et demi ; à ces recettes ordinaires viennent se joindre des ressources extraordinaires, emprunts, remboursemens de prêts faits par le board, si bien qu’on arrive à un budget total de 104,800,000 fr.

Les dépenses du board comprennent tout d’abord le service des intérêts sur les emprunts : 18,100,000 francs (le metropolitan consolidated stock absorbe 15,800,000 francs) ; l’entretien des égouts, 1,620,000 francs ; des quais* 350,000 francs ; la brigade de pompiers, 2,600,000 francs ; les ponts, 260,000 francs ; les frais de bureau, honoraires, appointemens, 1,100,000 francs. Ces dépenses annuelles font un total de 24,956,250 francs. Les dépenses extraordinaires venant s’y joindre, nous arrivons à un chiffre. de 4 millions de livres sterling (100 millions de francs).

Avant de parler de la dette du board, il nous faut dire qu’il sert de banquier à certaines autorités locales. Divers actes du parlement, votés depuis 1869, autorisent le board, avec le consentement du gouvernement, à prêter aux vestries et district boards, ainsi qu’à certaines autres institutions représentatives de la capitale, l’argent nécessaire pour des travaux d’un caractère permanent (construction d’immeubles, travaux d’égout, achats de terrains). Le board se procure les sommes requises en émettant du metropolitan consolidated stock, qui rapporte 3 et demi et 3 pour 100. Le taux qu’il se fait payer par les emprunteurs est un peu plus élevé ; la différence est destinée à couvrir les frais d’administration.

Les institutions auxquelles il est autorisé à faire des avances sont les directeurs des asiles métropolitains, le bureau des écoles de Londres, les vestries, les boards of guardians, bref, les autorités locales qui ont le privilège de lever des taxes et de contracter des emprunts. En 1881, le board a consenti à avancer 19,300,000 fr.

Le remboursement se fait, dans un délai plus ou moins long, variant de 7 à 50 ans- ; c’est là un véritable bienfait pour les autorités locales d’une importance secondaire. Le crédit du Metropolitan