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Page:Revue des Deux Mondes - 1882 - tome 54.djvu/173

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LA
METEOROLOGIE NOUVELLE
ET LA
PREVISION DU TEMPS

I. Annales du Bureau central météorologique de France, publiées par M. E. Mascart, directeur du Bureau central. 7 vol. in-4o. — II. Cartes du temps et avertissemens de tempêtes, par M. Robert H. Scott. Traduit par MM. Zurcher et Margollé. — III. La Météorologie appliquée à la prévision du temps, par M. E. Mascant. Paris 1881 ; Gauthier-Villars.

De même que les villes se transforment avec les années et deviennent plus commodes et plus sûres à la fois en faisant rayonner du centre aux extrémités ces admirables services qu’un ingénieux écrivain a nommés les organes des cités ; de même nous voyons le globe, notre commune demeure, devenir peu à peu plus habitable, à mesure que se nouent les vastes réseaux qui facilitent les transports, le commerce incessant des esprits et la transmission instantanée des volontés. La prédiction du temps, l’annonce des tempêtes, constitue un service international de cet ordre : le télégraphe devance l’orage qui traverse les mers et engage les navires à chercher un abri. Cette organisation ne date que d’hier et elle est encore trop incomplète, parce que les hommes se décident difficilement à faire la dépense des semailles et du labour quand la moisson est à longue échéance.

En effet, il s’agit ici d’une de ces grandes choses qui demandent un long temps d’incubation et beaucoup de sacrifices avant de donner les résultats dont elles sont capables. La météorologie est restée pendant des siècles une science sans application pratique, parce que le problème des mouvemens de l’atmosphère est un des plus