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Page:Revue des Deux Mondes - 1883 - tome 57.djvu/634

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LA
VIGNE AMÉRICAINE
EN 1883

LE CONGRÈS DE MONTPELLIER

En 1880, le département de l’Hérault comptait 2,543 hectares de vignes traitées par les insecticides contre 2,624 hectares plantés en vignes américaines. En 1881, 6,260 étaient soumis aux traitemens chimiques et 5,162 avaient reçu des cépages américains, l’opinion inclinant en faveur des insecticides. En 1882, la vigne américaine regagnait le terrain perdu, car les documens officiels donnent 4,292 hectares pour les produits chimiques, et 10,918 hectares portant brillamment la vigne américaine !

Ces documens corroborent, ce me semble, les conclusions du congrès de Bordeaux : « La résistance désormais établie des vignes américaines pouvant aller jusqu’à l’immunité, ces vignes doivent être considérées comme un moyen sûr de reconstituer le vignoble français. » A la suite de ce congrès nous disions : « La vigne américaine s’étendra sur la France comme une marée montante ; elle n’a ni à lutter ni à vaincre, elle est, — et c’est parce qu’elle est forte de l’avenir que la lutte est si acharnée contre elle[1]. » L’expérience

  1. Congrès de Bordeaux ; Dubois, Nîmes.