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ETUDES
POLITIQUES ET RELIGIEUSES

LES CATHOLIQUES LIBERAUX DE L'EGLISE DE FRANCE DE 1830 A NOS JOURS

II.[1]
L’EMPIRE, LE SYLLABUS, L’INFAILLIBILITÉ.

Quand, avec l’assentiment public du clergé et des catholiques, Montalembert revendiquait à la tribune la liberté de l’église au nom des libertés modernes, ses collègues et ses adversaires ne se faisaient pas faute de l’accuser d’être dupe de son inexpérience. Des hommes plus mûrs ou plus prévoyans pouvaient, lui répondait-on, sans cesser d’être libéraux, se croire tenus de refuser ou de marchander une liberté qui, une fois acquise et complète, serait déniée comme un péril ou comme un crime à tous ceux qui n’acceptent pas le joug de l’orthodoxie. « Je regimbais alors avec une

  1. Voyez la Revue du 15 août.