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sert de résidence et dont ils n’ont pas à acquitter le loyer. Le diocèse de Bangor comprend les comtés entiers d’Anglesey, de Carnarvon, de Merioneth et une partie du Montgomery, avec 193 paroisses à bénéfices. Celui de Saint-Asaph s’étend sur les comtés de Flint, de Denbigh et sur un côté du Montgomery et du Shropshire. Il possède 205 paroisses à prébendes. Le siège de Llandaff porte sur le Glamorganshire, le Monmouthshire et quelques territoires du Brecknock et du Hereford. Il compte 227 établissemens paroissiaux dotés de revenus. Enfin, le quatrième, celui de Saint-David, englobe les comtés de Brecon, de Cardigan, de Carmarthen, de Pembroke, de Rednor et une part du Gloucestershire. Il n’a pas moins de 404 cures privilégiées. Trois évêques ont un traitement individuel de 4,200 livres sterling, cent cinq mille francs par an; le titulaire de Saint-David en reçoit 4,500, c’est-à-dire 112,500 francs. Un doyen et quatre chanoines résidons sont attachés à chacune des cathédrales, le premier avec des appointemens de 700 livres (17,500 francs), les seconds, de 350 (8,750 francs). Des personnages de moindre grandeur, archidiacres, organistes, secrétaires, sont rémunérés sur le budget du chapitre, dans des proportions moins importantes et de façon inégale. Voici, d’ailleurs, si l’on s’en rapporte à ce document officiel qui se nomme le clergy list, quel est le revenu des quatre évêchés, non compris la dotation de leur chef suprême. Bangor dépense 2,400 livres, Saint-Asaph, 3,138, Llandaff, 2,520, Saint-David, 4,020, en tout 12,078 livres sterling. À ce dernier chiffre, ajoutons celui de 17,100 livres, montant des sommes affectées aux quatre évêques, nous arrivons à 29,178 livres. Grossissons encore ce total des 227,000 livres dont nous parlions tout à l’heure à propos des 1,000 recteurs et vicaires, et l’addition finale s’élèvera à 256,178 livres sterling. Ainsi, l’église d’Angleterre établie dans la principauté de Galles reçoit chaque année pour le personnel assez restreint dont nous avons défini la composition et la qualité, 6,404,4500 francs. Ces calculs ne sont, au reste, qu’approximatifs. Ils pourraient être sujets à des rectifications, non d’ensemble, mais de détail. Il convient, en effet, de remarquer qu’ils comprennent le produit des plus récens douaires dont l’église doit la jouissance à des générosités privées. Ces douaires, même après la séparation, elle continuerait évidemment de les conserver, puisqu’ils n’émanent pas de sources publiques. Mais, d’autre part, la valeur des rentes paroissiales portées au clergy list n’est pas conforme à la réalité; elle est, tout le monde le sait, inférieure de dix à vingt pour cent au chiffre véritable. Il s’établit donc entre les sommes à déduire du revenu parce qu’elles proviennent de libéralités particulières, et celles dont il faudrait, au contraire, le majorer pour cause d’évaluation inexacte, une